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Épinglage - 27/09/2025 cours 3, Gil Caroz

  • sectioncliniquedeb
  • 6 nov.
  • 3 min de lecture

Gil Caroz a introduit le cours de rentrée de la Section clinique de Bruxelles par le cas de l’homme aux loups développé par Feud dans son ouvrage « Cinq Psychanalyses » (Freud S.,1985, p. 329). En partant de l’erreur diagnostic de Freud, Gil Caroz s’emploie à différencier le support théorique de Freud et Lacan. Il déplie ensuite l’éclairage de Lacan concernant le cas de l’homme aux loups par l’usage des trois registres du nœud borroméen Réel, Symbolique et Imaginaire.

A partir de contradictions recensées et des identifications dont l’hommes aux loups fait état, Freud s’appuie sur la théorie de l’inconscient pour expliquer cela de façon « logique ». En effet, pour lui, « L’inconscient admet la contradiction ». De ce point de vue, les éléments se retrouvent sur un même registre (le registre symbolique). Lacan, lui, introduit une stratification de trois registres du réel, du symbolique et de l’imaginaire. En situant chacun des éléments dans un registre différent (l’un dans le symbolique et l’autre dans l’imaginaire), Lacan gomme l’effet « contradictoire » et fait un pas de côté.

Freud cherche à comprendre la particularité de cette névrose qui ne s’intègre pas docilement dans sa théorie. C’est dans ce cadre qu’il introduit le terme de « verwerfung » (traduisant la forclusion, le rejet) en le distinguant de la « bejahung » (amenant au mécanisme de refoulement). Gil Caroz s’appuie d’abord sur Freud en indiquant que « la forclusion n’est pas le refoulement ». Ensuite, il s’appuie sur Lacan pour expliquer que le refoulement et le retour de refoulé sont équivalents. « On ne saurait rien du refoulement s’il n’y avait pas le retour de refoulé ».

A partir de la trouvaille de Freud, Lacan va plus loin. Il s’empare de ces termes et les exploite afin de distinguer de façon limpide la névrose de la psychose (Séminaire Livre III, 1955. P. 20-22) en faisant référence à l’homme-aux-loups. C’est également par les trois registres que Lacan s’emploie à distinguer le refoulement/retour de refoulé (mécanisme appartenant à l’inconscient et donc au symbolique) de la forclusion (rejet d’un élément du symbolique et qui revient dans le réel). Cette indication nous permet d’appréhender le dernier des trois registres : le réel. Gil Caroz exemplifie cela à partir de l’exemple de l’hallucination du doigt coupé dont l’homme aux loups fait état.

« La bejahung » c’est le oui fondamental au symbolique que Lacan évoque dans le Séminaire Livre III chap I. C’est ce qui permet de symboliser le réel et ce sans quoi il n’y a pas de refoulement. Dès lors, le sujet a un savoir sur la castration (il la reconnaît), mais ce savoir est refoulé/caché quelque part dans le registre symbolique du sujet. Cependant, lorsque la « bejahung » fait défaut, le symbolique ne peut pas prendre en charge le réel. C’est à ce moment-là qu’il y a un glissement du symbolique vers le réel. S’il n’y a pas « bejahung » (acceptation), alors il y a « verwerfung » (forclusion). Ceci nous explique pourquoi chez le sujet psychotique, il y a des éléments qui sont rejetés du symbolique et réapparaissent dans le réel. Dans le phénomène de l’hallucination auditive, il y a un signifiant qui est rejeté dans le réel car trop investi de jouissance. C’est un phénomène où le sujet entend un signifiant réellement.

La « verwerfung » est un « ne rien vouloir savoir » de la castration, même au sens du refoulé. C’est un refus total de ce savoir. Si ce savoir est rejeté du symbolique, alors, il réapparaît dans le réel. Sous la forme de l’hallucination, par exemple (on entend réellement une voix). Gil Caroz termine en expliquant que « Si la contradiction logique concernant la castration est résolue par Lacan en situant l’identification féminine de l’homme aux loups dans le symbolique et l’identification masculine dans l’imaginaire, ici, dans l’hallucination, le réel est un registre qui accueille ce qui a été rejeté du symbolique ». Cet éclairage à partir du nœud RSI permet de saisir un petit bout de cette indication de Lacan à partir de laquelle nous sommes partis « [il] y a chez l’homme aux loups, superposition d’un petit noyau hystérique, d’une formation infantile de névrose obsessionnelle et d’une structure paranoïaque de la personnalité. »  Gil Caroz termine ce premier cours en épinglant ces trois mots : « Le noyau » relève du réel, « la formation » du registre symbolique et « la paranoïa » de l’axe imaginaire.

 

Épinglage proposé par Laurie Cornille, participante à la Section clinique de Bruxelles.



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